Lancées en 2010 par des start-up aux dents longues, les plateformes VTC ont révolutionné la mobilité et l’emploi en France. Et ce n’est pas l’étude menée par l’Ademe qui le contredira. Entre la baisse de l’usage du taxi, la croissance fulgurante de l’intermodalité et du nombre de chauffeurs indépendants et la légère baisse constatée du nombre d’usagers des transports en commun, il est certain que le secteur du transport à la demande a profondément modifié la mobilité en milieu urbain.

Mais face à la gronde des taxis qui se sentaient lésés par ce manque de régulation de l’activité de chauffeur de VTC et des plateformes de mise en relation, le gouvernement a décidé de réagir en proposant un encadrement législatif des plateformes VTC et de celles des taxis. Adopté en commission le 5 juillet dernier, le texte de loi proposé par le député Grandguillaume a été débattu dans la foulée, le 19 juillet 2016, avant d’être adopté définitivement. Et c’est donc désormais au tour des chauffeurs VTC, des chauffeurs Loti et des plateformes de s’irriter contre ce nouvel encadrement, plus strict et moins libéral à leur goût, de leur activité respective.

Plateformes de réservation VTC et chauffeur VTC : Des activités en danger ?

Certains acteurs de ces deux secteurs intimement liés, que sont les plateformes de réservation VTC et les chauffeurs indépendants, pensent que la loi Grandguillaume s’apprête à freiner leur développement respectif. Ils craignent en effet que le secteur du transport à la demande ne perde sa compétitivité face aux taxis.

Ce retournement de situation risquerait, selon la nouvelle Union des nouveaux acteurs pour la mobilité, dont fait notamment partie les acteurs de la location de VTC, de mettre fin à la prolifération des chauffeurs VTC et au développement des start-up spécialisés dans la mise en relation. Dans cette affaire, c’est Uber, premièrement visé par cette loi, qui pourrait tirer son épingle du jeu et prendre l’ascendant sur tous les autres acteurs. En acceptant par exemple de limiter ses commissions, chose que ne pourrait se permettre une petite plateforme de VTC telle que Le Cab, Uber aurait la main mise sur un secteur qui n’a eu de cesse de créer de l’emploi et de changer la mobilité ces dernières années.