Le 8 septembre dernier, le ministère des Transports annonçait l’annulation des examens VTC du mois d’octobre 2016. Cette suspension transitoire avait été décidée pour donner le temps au ministère de travailler à l’instauration d’un examen commun aux chauffeurs VTC et aux taxis.

Cette mesure temporaire freine pourtant fortement la progression du secteur qui, rappelons-le, crée chaque mois de nouveaux emplois, notamment du fait d’une demande en hausse formulée par les français et les françaises.

Les centres d’examen et agence de location VTC saisissent le Conseil d’Etat

S’estimant lésés, avec un manque à gagner d’au moins un million d’euros, les centres d’examen, soutenus par les agences de location de VTC, ont saisi le Conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative en France considèrera dans les prochains jours la recevabilité de leur requête. Et il se pourrait bien que l’Institution publique leur donne raison, en vertu de l’arrêté du 2 Février 2016 qui « institue un examen VTC mensuel ».

En effet, cette décision du ministère des Transports semble entrer en contradiction avec la législation. De plus, elle retarde la création d’emploi favorisée par la flexibilité du métier de chauffeur VTC et par la forte croissance de la demande en la matière. Et il n’y a pas que les centres d’examen qui sont pénalisés par cette annulation. Les autres acteurs du secteur, à l’instar des agences spécialisées dans la location de VTC, voient aussi leur élan être freiné par une mesure qui ne fait que raviver les tensions qui existent entre les chauffeurs VTC et les taxis. Cette solution, que certains pourront qualifier d’approximative et d’inégale, n’avantage même pas les taxis dont les revendications sont tout autres.

Quoi qu’il en soit, les centres d’examen doivent pour le moment prendre leur mal en patience, puisque les prochaines sessions ne pourront reprendre qu’à partir du 2 novembre 2016.