Depuis l’émergence des voitures de transport avec chauffeur (VTC), les taxis se sentent lésés. Et pour cause, contrairement à ceux qu’ils considèrent comme une « concurrence déloyale », ils ont dû payer très cher leur licence pour exercer leur métier. Seulement voilà, des différences notoires existent entre les taxis et les VTC qu’on a trop vite fait de confondre.

Quand les premiers ont par exemple le droit de stationner sur voirie et conduisent leurs clients d’un point A à un point B, les seconds sont obligés de passer par une plateforme de réservation et n’ont pas l’autorisation de stationner sur la voie publique lorsqu’ils n’ont pas fait l’objet d’une commande. Et ce n’est pas la seule différence qui distingue ces deux métiers à part entière.

VTC et taxi ne sont pas concurrents mais complémentaires

Bien que leur outil de travail soit le même, les chauffeurs indépendants et les taxis ne font pas exactement le même métier. Les conducteurs indépendants, qui procèdent la plus part du temps à la location d’une voiture VTC pour travailler, fournissent des prestations de transport haut de gamme. En ce sens, ils ne marchent pas sur les plates-bandes des taxis.

Ils ont la majorité du temps procédé à la location d’un véhicule haut de gamme, portent un costume et proposent tout plein de petits plus (bouteille d’eau, confiseries, choix de la radio qui revient au client, etc.). En outre, les VTC ont la possibilité de proposer leurs services à un client sur toute une journée.

De leur côté, les taxis procurent un service de transport. Point. Ils emmènent leur client d’un endroit à un autre et passent à un autre client. Et même s’ils peuvent être réservés à l’avance par un client, la privatisation journalière ne fait pas vraiment partie de leur quotidien. Un taxi n’est en effet pas un chauffeur particulier qui enchaine les courses pour un même client.

En outre, depuis 2009 et la loi qui règlemente leur profession, les chauffeurs VTC doivent posséder une licence professionnelle. Et c’est notamment sur ce point que les taxis focalisent tout leur mécontentement : le prix de cette licence est largement inférieur à celui qu’ils ont dû payer par le passé.

Il y a donc deux métiers qui en apparence sont similaires mais qui en réalité pourraient ou devraient être complémentaires. C’est maintenant au gouvernement de légiférer sur ce cas épineux qui créé des tensions là où il ne devrait pas y en avoir.